L’expression « Recherche-Développement » s’utilise pour regrouper les activités dont l’objectif principal est l’approfondissement de la connaissance et son utilisation pour le bien-être de la population. La recherche scientifique, facteur de développement constitue la première des conditions d’un développement maîtrisé. Son efficacité ne se réduit pas au montant des crédits ou aides : une gestion rationnelle des rares ressources humaines et l’utilisation intelligente de l’aide sont des conditions tout aussi importantes, en particulier en Afrique francophone. L’objectif premier de tous les pays du tiers-monde est de sortir du sous-développement. Il n’y a pas d’avenir pour un peuple s’il ne dispose pas d’un minimum d’indépendance, c’est-à-dire de moyens qui lui permettent de négocier avec des partenaires. La recherche doit contribuer à asseoir cette indépendance, en particulier dans les domaines de base que sont l’alimentation, la santé, les matières premières, l’énergie, les technologies modernes élémentaires, la culture. Il est couramment admis que les réussites et les échecs du développement d’un pays découlent pour beaucoup des choix, politiques, socio-économiques, culturels, techniques qu’il fait, que fait son gouvernement ou qu’il se laisse imposer. D’autre part l’on reconnait aussi que les connaissances fournies par la recherche scientifique facilitent les choix et leur concrétisation. La recherche scientifique dans les pays sous-développés doit permettre d’atteindre les objectifs ci-dessous : - connaître leur propre milieu (physique, biologique, humain ; leurs richesses et leurs faiblesses, leurs potentialités et leurs manques) – apprendre à valoriser ce qu’ils ont et ce qu’ils sont – acquérir, mettre au point, inventer des technologies en harmonie avec la culture des peuples concernés - participer au progrès mondial des connaissances. Les obstacles au développement durable seront levés par les progrès de la recherche et de ses applications technologiques. Il est aisé de penser que ce sont les chercheurs de ces pays en développement qui ont la conscience la plus claire de l’importance relative des problèmes requérant leurs compétences et des conditions pratiques dans lesquelles les solutions trouvées pourront être mises en oeuvre.